• Je voulais juste vous remercier. Je sais, ce n'est pas grand chose, voire rien du tout, simplement un petit écrivain qui crie dans la nuit, qui remercie tous ceux qui sont venus voir ses quelques écrits, qui l'ont suivi, accompagnés. Ca fait un peu plus de quatre mois que ce blog existe et croyez moi, je ne m'attendais pas à avoir un tel succès. Plus de 500 visiteurs et 2 000 pages vues. On dirait pas, mais ça fait beaucoup. Voilà. C'est pas grand chose mais ça compte beaucoup pour moi.

    En échange, je vais essayer d'écrire un peu plus souvent, de me diversifier un peu, peut être. Les concours d'écriture devraient se mettre en place même si le premier d'entre eux semble être un échec. Je vais relancer quelques sondages avec plusieurs propositions de nouveaux articles, je compte sur vous pour me dire ce que vous voulez voir. Parce que, quand on écrit, c'est pour nous, mais quand on publie, c'est pour vous. Entre autres, je voulais quand même savoir si vous voudriez que je poste mes vrais projets d'écriture, ceux qui font plusieurs dizaines de pages, ou si vous préférez les petits textes de 500 mots environ comme maintenant, si vous voudriez que je prévois plus d'animations avec vous, les lecteurs, ou si ça vous intéresserait que je travaille un peu plus sur la section critiques.

    Bref, je parle, je parle, pour ne pas dire grand chose en somme. Donc je vais m'arrêter là. Je vais poster tous les sondages dans la journée, n'hésitez pas à passer voir et à voter.

     

    Merci !

    Udelire


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  • L'homme le lui avait promis. L'oracle avait parlé et jusqu'alors il ne s'était jamais trompé. Alors Peter angoissait, la terrible prédiction résonnant dans ses oreilles. « Vous noierez vos filles ». L'idée était bien peu engageante, il fallait l'avouer, et ses quatre mots si terribles l'empêchaient désormais de dormir. Surtout que depuis peu, Jane était enceinte. Elle ne savait rien de ces terribles mots qui hantaient l'esprit du jeune homme et peut être était ce mieux ainsi.

    Le bébé ne devrait plus tarder. Peter se retournait encore et encore dans son lit en pensant au sexe de l'enfant. Et si c'était une fille ? Que se passerait il ? Pour essayer de se rassurer, Peter rejoua sur les mots de la prédiction. Vos filles. Il ferait en sorte de ne jamais avoir de second enfant, un point c'est tout. Un sourire forcé vint naitre sur ses traits crispés par l'angoisse tandis qu'il jetait un dernier regard à Jane, endormie, son ventre de femme enceinte ressortant sous la couverture de laine. 

    Les contractions. Jane souffrait et Peter ne savait plus que faire. La sage femme du village ne devait plus tarder, laissant pour le moment le couple dans un état de torture monstrueux. A chaque fois que sa femme se tordait sous la douleur, Peter entendait à nouveau la voix du vieil oracle dans ses oreilles. Et il tressaillait. Enfin, la sage femme arriva, une matrone de la quarantaine, déjà bien vieille donc, les cheveux grisonnants, le visage ridé, le corps large. Sans lui laisser le temps de discourir sur le sujet, elle fit sortir le jeune homme de sa modeste chaumière, le laissant seul au dehors, dans le froid de l'hiver, entendant derrière la porte de bois les hurlements déchirants de celle qu'il aimait. « Vous noierez vos filles ». La rivière se trouvait à trois pas à peine de là où il se tenait, langue de glace mortelle pour quiconque y tomberait. Le silence se fit, à peine troublé par le sifflement du vent. Enfin un dernier hurlement se fit entendre. La vieille le fit rentrer, le visage sombre. « Vous noierez vos filles ». Deux petites jumelles braillaient dans leurs berceaux blancs, aussi pâle que le visage de leur mère. Sans même un regard pour ces deux marmots au visage violacé de trop crier, Peter se précipita vers sa femme. Les yeux tournés vers le plafond, elle ne bougeait pas. Instinctivement, il savait qu'elle ne bougerait plus. La vieille était resté à l'écart mais quand l'homme posa ses yeux emplis de larmes sur elle, elle hocha simplement la tête à sa question implicite, puis sortit doucement. « Vous noierez vos filles ». Son regard se posa sur les deux êtres à l'origine de tant de malheurs. L'oracle ne s'était jamais trompé. Une lueur cruelle traversa ses yeux l'espace de quelques instants tandis qu'il s'approchait du berceau. Par la fenêtre, on apercevait la rivière. « Vous noierez vos filles ». L'oracle ne se trompait jamais.


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