• Troyler

    Oui, ceci est une fanfiction. Donc je n'ai aucun droit d'auteur. Tout le blabla du style. Celle ci se focalise sur le couple entre Troye Sivan et Tyler Oakley. Si vous ne les connaissez pas, passez voir leurs chaînes Youtube, ce sont des gens sympas. La chanson est Touch, de Troye Sivan. Si vous ne connaissez pas, passez écouter son EP, TRXYE. Ca vaut le détour. Autre chose ? Pas que je sache. Bonne lecture.

    OoO

    Je ne sais pas ce qui se passe. Quelques minutes auparavant, nous étions juste sur son canapé, traînant sur Tumblr. Je me souviens de lui avoir parler de mes projets pour mon premier album. Je me souviens de lui avoir dit qu'il ne me manquait plus qu'une chanson mais que je n'arrivais pas à choisir. Je me souviens de son sourire, de l'étincelle dans ses yeux, quand il m'a dit qu'il pourrait probablement m'aider. Il a fermé son ordinateur et m'a rejoint de l'autre côté du canapé. La seconde d'après, son visage était tout près du mien. Bien trop près du mien. Et en l'espace de quelques secondes, je deviens hyper sensible. Je remarque tout ce qui se passe autour de moi. J'entendrais bientôt les ailes d'un papillon de l'autre côté de la ville si ça continue. Le soir est tombé. Seule la lampe à côté du canapé et les deux bougies dans le fond de la pièce sont allumées. Les ombres s'allongent. Derrière moi, par la fenêtre, je sens le soleil embrasant le ciel. La pièce semble baigner dans une lumière dorée parfaitement surréaliste. Teintes pastels, couleurs ocres. Du rouge, de l'or, et je pourrais presque distinguer des nuances de violet mais il s'agit probablement de ses cheveux si près de moi.

    Glow is low and it's dimming

    Et finalement, je me sens tout puissant. Comme si je pouvais contrôler tous les éléments. Comme si mon cerveau en feu faisait brûler le soleil. Comme si les étincelles sur ma peau conféraient à la pièce cette atmosphère féérique, et faisaient danser la flamme des bougies. Comme si l'angoisse dans mon cœur faisait s'étendre les ombres sombres dans les quatre coins du salon de mon meilleur ami, formes alambiquées qui s'étiraient sur le parquet et sur les murs sans jamais atteindre le centre de la pièce où nous nous trouvions. De toute façon, nous étions dans notre propre monde. Rien ne pouvait nous atteindre. Je ne sais pas depuis combien de temps nous nous tenons comme cela. Quand j'ai commencé à prendre le rôle de Dieu, j'ai du aussi hériter du pouvoir du contrôle du temps. Je fais s'étirer les secondes, jusqu'à ce qu'elles deviennent minutes paresseuses, languides.

    And the silence is ringing

    Et puis il se rapproche encore. Une lueur d'hésitation dans ses yeux, comme s'il n'était pas sûr de ce qu'il faisait. Et j'ai beau être dieu tout puissant, là, maintenant, mon cerveau semble avoir planté. J'ai perdu toutes mes capacités cérébrales. Et je ne sais plus ce qu'il veut. Je ne sais plus ce qu'on attend de moi. Je ne sais plus rien. Je sais juste que ses yeux sont tout près des miens et que j'adore leur couleur. Contempler ses iris a quelque chose de grisant. Comme tomber dans un gouffre dont on ne remontera jamais. J'adore ça. Il a perdu son sourire. Sa bouche est entrouverte mais mon regard n'ose descendre vers ses lèvres. Un instinct peut être ? Je ne sais pas. Je ne comprends pas ce qui se passe. Tout ce que je sais c'est que je veux que cela continue pour l'infini. Le temps s'est encore plus étiré, je crois. Bientôt les secondes vont craquer comme des élastiques. Son souffle chaud sur mes lèvres. Une nouvelle explosion d'étincelles sur ma peau hyper sensible. Une voix au fond de moi me dit que je devrais avoir peur, avoir envie, fuir, me jeter à l'eau. Je ne fais rien. Je reste là. Mes yeux perdus dans les siens. Son souffle sur ma bouche.

    And I can almost feel your breath, I can almost feel the rest.

    Et puis finalement, le temps repart. Rapidement. Toujours cette sensation que je contrôle le monde autour de moi. Je contrôle le temps. Je contrôle enfin mon esprit qui se remet à marcher à plus de cent à l'heure. Je suis en vie. Plus que jamais. Je peux sentir mon cœur qui bat furieusement dans ma poitrine, le sang qui roule furieusement dans mes veines. Je réagis enfin. Ses lèvres trop près des miennes, ses yeux qui se perdent dans les miens autant que je le fais. Explosion. Feu d'artifice. Mouvement. Sa main qui remonte le long de ma jambe, me fait presque soupirer de plaisir. Un tout petit coin de mon cerveau me fait remarquer qu'il a du me débarrasser de mon ordinateur et que je ne m'en suis pas rendu compte. Mes propres mains qui viennent se placer sur sa poitrine. Je crois que mon cerveau a décidé de m'abandonner à nouveau. J'agis à l'instinct. L'attire à moi. Quelques millimètres seulement et je sens presque ses lèvres sur les miennes. Je meurs et je renais des millions de fois. J'en veux plus et je veux rester comme ça pour toujours. Ses doigts dans mon cou. Dragon de flammèches qui viennent lécher ma peau sous son contact et glisser langoureusement tout le long de ma colonne vertébrale.

    Night is young and we're living, hands move, moving steady

    Et je laisse tout de côté. Mes dernières inquiétudes, les ombres des regrets possibles, les remords enfermés au fond des placards, les petites voix qui me disent que ce n'est pas prudent, que je ne sais pas ce que je fais. J'incinère mes inhibitions avec le feu liquide qui semble couler dans mes veines. C'est de sa faute. C'est le dragon brûlant qu'il fait courir sur ma peau. Et alors que je voyais tout autour de moi, je ne vois désormais plus rien. Je ne vois plus que lui. Le monde devient flou. La lumière du soleil se mêle aux flammes tremblotantes des bougies. Or, rouge, violet, les couleurs s'entremêlent au blanc des murs comme sur une peinture à l'aquarelle. Le silence est remplacé par un sifflement dans mes oreilles. J'entends sa respiration et je perçois la mienne. Tout semble tourner autour de moi. Vite. Très vite. Un sentiment d'urgence. Se perdre maintenant dans un océan de sensations prêt à nous noyer ou se taire à tout jamais.

    Staring in the eye of the storm

    Alors je fais la seule chose que je peux faire. Mes yeux tombent finalement sur ses lèvres, je réalise plus que jamais leur proximité, l'infime mouvement que j'ai à faire pour les toucher. Je pourrais en distinguer le moindre détail d'ici. Je pourrais en retrouver l'exact couleur sur une palette de peinture. Et pourtant, je remonte mes yeux vers les siens, presque à regret. Je ne sais pas pourquoi, alors qu'il est si près de moi, mais j'ai besoin d'un dernier signe d'assentiment. Ses yeux ne sont plus aussi bleus. Ils sont sombres. Avant goût de luxure à m'en faire trembler d'envie. Si l'océan qui m'attend à la couleur de ses yeux à cet exact moment, je m'y noierais volontiers.

    My eyes start to roam to the curl of your lips, in the centre of eclipse

    Et d'un coup, je suis perdu. Je me noie dans un océan de plaisir. Je ne suis qu'une gigantesque flamme, le soleil lui-même en fusion. Mon corps explose dans un feu artifice. Je ne suis qu'esprit, retenu par ses lèvres sur les miennes. J'ai fermé les yeux. Perdu accès au monde. Je n'ai accès qu'à lui. Sa main sur ma taille qui m'attire désespérément à lui comme une bouée de secours dans l'immensité de la mer. Ses doigts dans mes cheveux tirant légèrement ma tête en arrière. Le contact de son corps contre le mien. Il est près de moi, sur moi, contre moi. Et ses lèvres me rendent fou, tout contre les miennes. Mouvement langoureux qui ne pourrait pas être autrement. Je ne veux rien d'autre. Je ne veux que lui, comme ça, pour toujours. Je sens l'accoudoir du canapé contre mon dos, et je sens sa main dans le creux de mes reins, me tenant fermement contre lui. Auto combustion, je suis phénix. Explosion, je suis bombe atomique. Lumière derrière mes yeux, je suis étoile filante. Feu brûlant dans mes entrailles, je suis Soleil. Et puis il me rappelle à lui, sa langue passe sur mes lèvres et me fait ouvrir la bouche. Je change d'avis. Il est Soleil. Il est ange, il est démon. Il est les flammes des Enfers et la lumière du Paradis, la luxure du monde bassement humain, la magie enivrante des contes de fée. Son parfum dans mes narines, sa langue dansant dans ma bouche. La plus vieille danse du monde. Je ne suis plus rien. Il est tout et le monde tourne autour de lui. Je me fonds à son contact, je m'évapore, je disparais. Il est feu et je suis eau. Et il n'y a rien de plus de beau que les volutes de fumée qui se dégagent de notre contact.

    In total darkness, I reach out and touch

     

    Et puis d'un coup, tout est fini. Il est tout contre moi, son front collé contre le mien et j'essaie de retrouver de l'air, de remplir à nouveau mes poumons. Je suis à nouveau simple humain et lui aussi. Même si pour l'espace d'un instant, j'étais dragon et il était chimère, j'étais flamme et il était incendie. Et pourtant, sous son regard adorateur, dans ses bras qui me serrent toujours tout contre lui, je ne suis que lutin et il est ange.


  • Commentaires

    1
    Hazazel
    Jeudi 25 Juin 2015 à 11:26

    En effet, c'est du fluff (enfin...) tout mignon ! J'aime beaucoup

    Les paroles de chanson s'appliquent au paragraphe qui les précède, c'est ça ?

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