• Regarde, un ange !

    Je suis sincèrement désolée de ne pas avoir pu poster plus durant les vacances. Les choses se sont un peu précipitées et je n'avais pas forcément de connexion Internet tout le temps. Enfin bon, ne cherchons pas d'excuse, je n'ai surtout pas vraiment eu le courage de poster quoi que ce soit et je préfère traîner à ne rien faire toute la journée. 

    En tout cas, je devrais reprendre un rythme nettement plus actif, ayant pour but d'atteindre deux postes par mois durant cette année scolaire. J'ai donc déjà une série des sept péchés capitaux qui vous attend, ainsi que deux ou trois autres petites choses, et une série pour Noël en projet. Sachez par avance qu'il y a très peu de chances que je ne poste quoi que ce soit durant le mois de Novembre, puisque je participerais au NaNoWriMo (Avis à celles et ceux qui seraient tenté de me rejoindre pour relever le défi...).

    Enfin bref, merci à vous d'être toujours plus nombreux sur la page ainsi que pour vos commentaires encourageants et bonne lecture !

    La nuit a recouvert le port, simplement éclairé par la lumière pâle et vacillante de la lune qui trône, majestueuse, dans le ciel d'encre. C'était comme un voile obscur qui accentuait les ombres. Les lampadaires éteints, le long du quai, devenaient danseuses filiformes, et les ombres des mâts des bateaux ondulaient. Les hommes ont tous déserté les lieux, laissant place au silence. En s'enfonçant un peu dans la ville, on trouverait encore quelque taverne éclairé d'où s'échappent des éclats de voix et des discours incohérents, entre deux vapeurs d'alcool. Mais ici, il n'y a plus que le silence assourdissant, le discours des étoiles. La mer est parfaitement calme et on distingue à peine le son des vagues au loin. Peut être même que le vent lui aussi est parti se coucher. L'alcool me fait doucement sourire et peut être que je titube encore un peu. Qu'importe. Le bruit de mes pas mal assurés résonnent sur les pavés de l'allée. Un chat saute du muret qui longe la route et disparaît dans une ruelle sans un bruit. Impossible de distinguer la couleur. De toute façon, la nuit, tous les chats sont gris.Au fur et à mesure que j'avance, le phare se dessine au loin, sentinelle sur la falaise, dont la lumière aveuglante perce le voile noir de la nuit pour chercher sur la mer une présence amie. J'avance encore. Les odeurs âcres et saturées du ressac me prennent à la gorge, et j'ai la tête dans les nuages. Mais ça, ça doit surtout être la faute de ma dernière bière, puisqu'il n'y a pas le moindre nuage dans le ciel. Encore un pas. Droit vers le phare.

    Le phare qui se rapproche, inexorablement. A moins que ce ne soit moi qui ne me rapproche. Je ne crois pas avoir jamais vu un phare qui marche. Et puis, en haut de la tour, j'aperçois dans la lumière crue une forme blanche. Le faisceau du phare est une aura fantomatique qui l'entoure. C'es une femme, toute de blanc vêtue et dans la lumière je ne pourrais dire, mais je crois distinguer des ailes immaculées. Ce doit être un ange. Un ange superbe qui m'appelle dans la nuit, le regard tourné vers le ciel où elle s'envolera bientôt. D'ici je devine sa silhouette mince, ses cheveux blonds comme de l'or et les plumes duveteuses de ses ailes. C'est comme si la lumière divine qu'elle dégageait avait fait s'évanouir le port autour de moi, pour ne laisser que le phare. Et elle à son sommet. Elle s'approche encore du bord, prête à rejoindre la lune.

    L'ange a basculé droit vers les flots et n'a jamais déployé ses ailes. Elle a disparu sous l'onde et n'est jamais remonté. J'ai du me tromper. Ces cheveux étaient d'argent, avec des reflets violets, comme les tréfonds de l'océan, et en lieu de robe blanche, elle devait porter la voile d'un bateau pour cacher son corps pâle. L'alcool a brouillé ma vision. Elle ne s'est pas envolée. Ce devait être une nymphe et pas un ange.


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