• Ode à la petite princesse (4)

    Ecrit dans la foulée du précédent. Il n'en reste plus qu'un (personnellement mon préféré) avant la fin de cette série de textes qui me tenaient beaucoup à cœur. N'hésitez pas à me donner votre avis, ça fait toujours plus plaisir qu'un simple nombre de visiteurs par jour et une page de statistiques !

    Proposition de fond musical : It's your day - Yiruma

    Dors, petite princesse, je veille. Je te promets de toujours rester auprès de toi. Alors, pitié, n'aie pas peur de moi. Pitié. Je ne supporterais pas de voir encore dans ton regard toute cette rancœur, de voir en toi un petit animal traqué, blessé, empli de crainte, de sentir tes sursauts de rejet quand ma peau effleure la tienne. Ca fait mal tu sais ? Je ne suis pas guidée par les bons sentiments qui t'habitent mais je n'en reste pas moins humaine. Je ne suis pas quelqu'un de bon mais je te dois au moins ça. Dors, petite princesse, je veille. Tu ne te rends même pas compte à quel point tu es importante pour moi, surtout que je ne me permettrais jamais de te le dire. Peut être quand tu dormiras. Tu es importante. Pour moi, pour nous, petite princesse. Immaculée, blanche, innocente, pure. La plus belle des lueurs d'espoir qu'il m'ait été donné de voir. Et l'espoir fait vivre, petite princesse. Même quand tout n'est plus qu'espoir, surtout quand rien ne devient réel. Alors, dors, petite princesse, je veille. Oublie quelques instants le poids de misère qui pèse sur tes épaules, la saleté et la peur qui t'entourent et t'enveloppent. Ferme les yeux, retrouve l'aveuglant blancheur qui t'habite et t'apaise, te permet de tenir malgré tout ce que tu endures. Parce que tu es une petite princesse, n'est ce pas ? Dors, te dis-je, je veille. Je te garde précieusement près de moi comme le plus beau des trésors. Je t'entoure , te cache, pour que jamais ni la mort, ni le temps ne te rattrapent. Oui, je sais, je suis égoïste, mais je ne suis qu'une humaine., moi. Toi, petite princesse, tu donnerais ta vie, ton âme, ta pureté pour sauver ce monde déjà perdu, purifier cet univers déjà mort. Peu t'importe tes petits pieds nus, bleuis par le froid, ta peau trop pâle couverte de haillons sales et en lambeaux, ou tes longs cheveux blonds, sales et emmêlés. Tu donnerais tout pour sauver ce monde horrible qui t'entoure sans même te rendre compte que tu as déjà tout donné. Mais tu garderas à jamais cette petite couronne dorée au sommet de ton crâne. Dors, petite princesse, oublie quelques instants. Oublie le goudron gelé et crasseux sur lequel tu reposes, l'air pollué que tu respires. Dors, petite princesse, parce qu'un ainsi abandonnée dans les bras de Morphée, tu ressembles à un ange venu du ciel. Oui, petite princesse, dors pour que la lumière d'espoir qui t'enveloppe rayonne pour toujours.


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