• Il était une fois un garçon sans visage,

    Qu'on emmena à l'école une fois qu'il eut l'âge.

    La maitresse souriante posa devant lui,

    Un grand livre plein de mots, un recueil plein de bruit.

     

    Alors que les autres scandaient heureux en chœur,

    Les paroles d'une chanson qu'ils apprenaient par cœur,

    Le garçon sans visage esseulé ne dit rien,

    Il n'avait pas d'yeux pour lire, enfin !

     

    Il était une fois un gamin anonyme

    Qu'on jugeât coupable d'une atrocité, d'un crime.

    Il est dit différent pour ne pas dire débile,

    Ils le disent méchant mais surtout inutile.

     

    Petit homme innocent ne sait lire ni écrire,

    Enfant idiot, lassant, ne peut pleurer ni rire,

    Vous n'avez pas voulu lui donner de visage,

    Il aurait été heureux, quel dommage.

     

     


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  • On n'a qu'à dire qu'aujourd'hui était un mauvais rêve,
    Et on passe à demain.
    On n'a qu'à fermer les yeux sur le jour qui se lève,
    Laisser passer le matin.

    Et pourtant le sol tremble sous mes pas,
    Et pourtant le froid sonne le glas,
    Les retourneurs de temps n'existent plus
    Ou peut être même qu'ils n'existent pas.

    Voix électronique débitant des inanités,
    Parmi lesquelles l'Antéchrist s'est levé.
    Je suis dramatique, je suis paniquée,
    Faites qu'on puisse tout recommencer.

    On n'a qu'à dire qu'aujourd'hui était un mauvais rêve,
    Et on passe à demain.
    On n'a qu'à fermer les yeux sur le jour qui se lève,
    Laisser passer le matin.

    Comme le créateur d'un monstre cauchemardesque,
    Je tiens dans mes bras le corps de ma mère morte.
    Le cadavre se déforme et devient grotesque,
    Je le jette au loin et je ferme la porte.

    Et n'est ce pas ce que nous faisons tous ?
    Créer des monstres et les jeter à la rue,
    Crier contre le monde qui nous tue,
    Tuer le monde qui en avant nous pousse. 

    On n'a qu'à dire qu'aujourd'hui était un mauvais rêve,
    Et on passe à demain.
    On n'a qu'à fermer les yeux sur le jour qui se lève,
    Laisser passer le matin.

    La musique résonne comme une cloche funèbre,
    La lumière disparait dans les ténèbres.
    Ma mère est morte, je m'enfuis
    Du monde j'avorte, et j'en ris.

    Aujourd'hui le monde a choisi, a décidé
    Et la planète a continué de tourner.
    Aujourd'hui le monstre a gagné, a souri
    Et la fête a continué ses paris.

    On n'a qu'à dire qu'aujourd'hui était un mauvais rêve,
    Et on passe à demain.
    On n'a qu'à fermer les yeux sur le jour qui se lève,
    Laisser passer le matin.


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