• L'escalier - Partie 1

    Ceci est un texte écrit en collaboration avec un ami et qui me tient donc beaucoup à coeur. Tout comme la création de ce texte, sa publication se fera en quatre parties, une fois par mois (je pense, mais tout le monde me connait, je vais encore avoir la flemme et oublier de poster...). En tout cas, sachez que la partie en prose est de moi alors que la partie rimée est de mon ami. Bonne lecture !

    OoO

    Une brise de silence coule proche des cieux

    L'ange ne passait plus; insolence : quelques mots précieux

    Douce et innocente princesse entravée d'insouciance

    Sensation hâtive, curieuse, alchimie sans science

     

             La princesse laissa s'échapper ses murmures dans le silence de l'océan céruléen, les mots d'une vieille comptine qu'elle ne connaissait plus très bien. Impossible de se rappeler l'air et elle avait même du changer quelques vers. Elle ne savait que le silence reclus au sommet de sa tour. Elle ne se souvenait pas avoir jamais été ailleurs que dans cette pièce, mi-prison, mi-cage dorée. Elle avait tout ce qu'elle avait toujours voulu, tout ce qu'elle avait toujours connu. Elle avait son grand lit à baldaquins, ses livres à la reliure de cuir, quelques jouets isolés, témoins de son enfance. Tous les matins, et tous les soirs, un repas sur un plateau doré, les mets les plus raffinés.

             Pendant longtemps elle avait cru qu'un ange veillait sur elle, car le plateau apparaissait chaque jour quand elle avait le dos tourné. Et puis un jour qu'elle jouait à explorer la chambre - car ses multiples recoins lui faisaient découvrir des surprises chaque jour - elle avait trouvé un petit trou dans le plancher. C'était la première fois qu'elle voyait l'Escalier. Une volée de marches qui disparaissait dans le noir. Pas d'ange mais une vieille femme qu'elle ne voyait que dans l'obscurité, le regard d'une défunte qui lui donnait froid dans le dos. Reste de ses peurs enfantines, elle continuait à faire semblant qu'elle ne connaissait pas l'existence de la trappe au fond de la pièce et le petit trou, seul accès sur l'extérieur. Sur l'Escalier. Alors toujours la ritournelle de la comptine dansait tout en haut de la tour, l'enfant restant accoudée à la fenêtre pour regarder le ciel, à la recherche de son ange perdu dans la masse des nuages blancs.


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